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Grève à l'UQAM

Hier, mercredi 3 septembre, j'ai vécu mon premier jour de grève à l'Université du Québec à Montréal. Il faut dire qu'ici, c'est très différent de la France. Dans les grosses entreprises ou dans la fonction publique, la plupart des emplois sont syndiqués, c'est-à-dire que quand on prend un emploi, on a le syndicat qui va avec.
Cela implique que le syndicat se bat pour nous obtenir d'excellentes conditions de travail mais que les cotisations sont aussi directement prélevées sur la paie - quand même 32$ tous les 15 jours pour ma part...
Il n'y a pas vraiment une culture de la grève, le conflit n'étant pas dans la mentalité québécoise. Mais quand le dialogue est coupé, il faut savoir sortir dans la rue. Et c'est la première fois en 32 ans que les employés de soutien de l'UQAM sont en grève. Notre convention collective est échue depuis mai 2012, les négociations avec l'employeur sont dans l'impasse et 5 jours de grève que le syndicat peut poser quand il veut ont été votés à 93.4%. Quant aux revendications, elles touchent principalement les salaires et l'équité salariale.
Le syndicat - le SEUQAM - nous demandait de participer aux activités en échange d'une allocation de grève de 60$. Nous devions nous présenter entre 8h et 9h, faire scanner notre carte d'employé (et remettre un coupon de participation à la fin de la journée) puis attendre le barbecue organisé devant les bureaux de la direction avant de marcher jusqu'au Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) où la manifestation s'est terminée à 14h sur un discours au haut-parleur de la présidente du syndicat. Lunch, tee-shirts, cœurs rouges, trompettes et pancartes nous étaient fournis. 
Plus de 1 000 employés étaient présents sur les 2 000 employés de soutien de l'UQAM et la journée s'est déroulée dans une ambiance festive avec un groupe de percussions qui a donné une belle énergie à la marche. 
La mobilisation continue et j'espère que les négociations pourront rapidement reprendre sur de bonnes bases. À suivre...

Commentaires

  1. Quand même pas mal que vous ayez un fond de grève, ce qu'il n'y avait pas dans tous les locaux pendant la grève de la construction. J'espère pour vous que ce conflit se règlera bientôt!

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  2. Sans fond de grève, je pense qu'il n'y aurait pas eu grand monde pour manifester... Mais c'est vrai que c'est une chance. On va croiser les doigts pour que ça s'arrange, surtout quand on sait qu'à l'UdeM ça avait duré presque 4 mois il y a 10 ans!

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