Quand on dit « Dracula », on pense immédiatement aux châteaux lugubres, aux vampires tapis dans l’ombre, aux chaînes grinçantes et aux gouttes de sang. Dracula, une comédie des horreurs, au contraire, bouscule ce qu’on croit savoir du mythe. Jusqu'au 1er novembre 2025, cette pièce de théâtre traduite et adaptée en français débarque à la TOHU pour transformer les vampires en figures flamboyantes, sexuelles, presque divas, et surtout drôles, grinçantes et décalées.
Écrite par Gordon Greenberg et Steve Rosen, Dracula : A Comedy of Terrors a fait ses marques à New York puis à Londres, avant d’arriver ici pour sa première version francophone. Hugo Bélanger en assure la mise en scène, avec la traduction/adaptation de Maryse Warda.
C’est une production de Bon jusqu’à la dernière goutte, nouvelle compagnie montréalaise qui veut proposer des œuvres audacieuses, spectaculaires, renouvelant le théâtre grand public avec un peu plus de piquant.
L’interprétation compte sur une distribution colorée : Éric Robidoux incarne le comte Dracula, entouré de Marie-Pier Labrecque, François-Simon Poirier, Milène Leclerc et Marc St-Martin, chacun jouant plusieurs personnages (transformistes pour certains).
L’œuvre est une relecture très libre du Dracula original : le personnage est sexy, queer, excentrique, moins monstre effrayant que figure de spectacle. On y retrouve les codes gothiques (cape, sang, menace) mais aussi des anachronismes, des références contemporaines... c’est ludique, presque festif dans sa noirceur.

Les décors, les costumes, la mise en scène immersive, les effets de lumière concourent à créer un univers qui flirte entre l’horreur classique et le cabaret, le théâtre flamboyant.
Bien que le spectacle puise dans les codes du théâtre de boulevard avec un humour volontairement absurde, parfois grotesque, et des personnages volontairement caricaturaux, le public n’a pas boudé son plaisir lors de la première : les rires fusaient dans la salle. Ce n'est pas forcément un type d'humour qui nous rejoint mais il faut saluer l’audace des créateurs, qui n’ont pas hésité à revisiter un mythe avec une liberté débridée, poussant le curseur du kitsch jusqu’à l’extrême!
jusqu'au 1er novembre 2025 à la TOHU
Billets réguliers à partir de 60$
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