Les gens, les lieux, les choses, c'est la pièce de la rentrée du Duceppe. Et c'est à voir!
Emma est comédienne, et désormais plus personne ne veut l'embaucher du fait de sa toxicomanie. Pour retrouver sa vie, elle n'a plus qu'une option : rentrer en cure de désintoxication. Pour se sevrer, elle n'a pas d'autre choix que de dire la vérité, mais qu'est-ce que la vérité pour une actrice? Intoxiquée aux substances comme au jeu, parviendra-t-elle à trouver le chemin du salut et se retrouver?
«Jouer me donne la même chose que la drogue et l’alcool.
Les bonnes pièces sont tout simplement plus difficiles à trouver»
Emma.
Voir cette pìèce, c'est un peu avoir un aperçu de ce qu'est la dépendance, vu de l'intérieur. En effet, en plus des phases d'euphorie et descente que l'on vit avec Emma, on touche du doigt l'enfer de la soumission et la difficile lutte qu'il faut mener pour s'en défaire.
Anne-Élisabeth Bossé est tout simplement magistrale dans le rôle d'Emma. Elle campe une Emma fougueuse mais vulnérable, fonceuse mais soumise, avec un talent fou. Cela ne doit pourtant pas être un rôle facile à jouer... Le reste de la troupe est aussi formidable. Je pense notamment à Maude Guérin dans le rôle de la thérapeute ou encore Charles Roberge dans le rôle de Tom, un autre participant à la cure.
On peut toutefois regretter que le texte, de Duncan Macmillan, ne rende pas Emma plus attachante du fait de sa si grande addiction aux mensonges. L'auteur a certainement voulu la rendre insaisissable, à l'image d'une toxicomane, mais il l'a rendue un poil détestable.
crédit photo : Danny Taillon |
Les gens, les lieux, les choses
jusqu'au 12 octobre 2024
théâtre Duceppe
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