La femme qui fuit est présentement à l'affiche au TNM, et c'est une pièce à ne pas rater.
Inspirée du roman biographique d'Anaïs Barbeau‑Lavalette (2015), cette pièce ne peut que susciter l'émotion, tout comme l'avait fait le livre, couronné de succès par les critiques et le public.
Argument
"Il y a la femme qui cherche et la femme qui fuit. C’est une quête ardue, car la peintre et poète Suzanne Meloche ne cesse de s’évader et de couper les ponts, que ce soit avec sa famille, le destin médiocre imposé alors aux jeunes femmes, la tribu des Automatistes, son mari qui peignait par-dessus ce qu’elle avait dessiné, ses deux enfants en bas âge qu’elle abandonne, ses amants, son amante noire new-yorkaise avec qui elle se bat pour les droits civils jusqu’en Alabama… Portrait en mouvement d’une femme pour qui chaque lien finit par se transformer en chaîne. Mais aussi, récit choral d’un Québec qui s’arrache à sa Grande Noirceur."
Une œuvre unique
Le roman d'Anaïs Barbeau‑Lavalette s'est transformé en cette magnifique pièce de théâtre grâce à deux autres femmes : Sarah Berthiaume, autrice, et Alexia Bürger, metteuse en scène.
Grâce à leurs talents et leurs sensibilités, ces trois femmes nous permettent de suivre le destin unique de Suzanne, la grand-mère d'Anaïs, qui commet des actes discutables voire révoltants, mais pour qui on ne peut s'empêcher de développer une sympathie. Ce parcours, entremêlé avec des événements historiques majeurs, est la définition même d'un idéal de liberté, mais un idéal exercé dans le chaos et avec des victimes collatérales.
Avec 19 interprètes sur une scène de gradins blanc comme une toile neuve, Simon Guilbault, le scénographe, a voulu recréé un tableau automatiste, en perpétuel mouvement. Même si ce collectif d'artistes peut paraître un peu froid les premières minutes, le récit qui commence en 1926 à Ottawa pour se terminer à Montréal en 2009, est touchant par la singularité de la vie de Suzanne mais aussi par l'universalité des thèmes abordés : l'émancipation des femmes, l'évolution des mœurs, la place de l'art dans la culture, les liens familiaux, entre autres.
Une pièce sensible qui se termine à l'hôpital Sainte-Justine en 1979, lorsqu'Anaïs, nourrissonne, est placée dans les bras de sa grand-mère Suzanne par sa mère surnommée "Mousse". Un magnifique moment de réconciliation après tant d'années de souffrances et d'incompréhension.
1h25 sans entracte
Du 10 septembre au 11 octobre 2024
supplémentaires à venir
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