Mercredi soir au Gesù, Thomas Angelvy a offert au public montréalais un spectacle drôle, spontané et plein d’autodérision. Dans le cadre du Festival Juste pour rire, l’humoriste français a séduit la salle avec un stand-up personnel, rythmé, « plein d'énergie » (comme il déteste qu'on le qualifie) et proche des gens. Son spectacle comporte quelques passages écrits, mais plus de la moitié de l’heure et demie qu’il a passée sur scène était consacrée à des interactions avec le public, qui sont sa marque de fabrique. Ce qui fait aussi qu’on peut aller le voir plusieurs fois en vivant chaque fois une expérience unique!
Thomas a par exemple l’habitude de demander à son public si quelqu’un a un métier original, si une esthéticienne dans la salle aurait des anecdotes drôles à raconter, si un spectateur a fait une demande en mariage originale ou a déjà fait l’amour dans un lieu insolite… Cela donne toujours lieu à des histoires croustillantes, et l’humoriste sait parfaitement rebondir, en faisant des liens entre les spectateurs ou avec le propos de son spectacle, somme toute léger et régulièrement en dessous de la ceinture : son ex, ses fantasmes, l’enterrement de vie de garçon de son meilleur ami…
Thomas Angelvy a une formidable répartie, il est attachant et son énergie est vraiment communicative. Pas besoin de décor ou d’effets spéciaux pour captiver le public, il le fait naturellement, en improvisant avec ce qui s’offre à lui.
Âgé de 32 ans, l’humoriste qui a grandi à Poitiers a déjà une belle feuille de route dans le domaine de l’humour : il a fait des premières parties pour des humoristes comme Jarry ou Olivier de Benoist, participé à des festivals comme Montreux et Avignon, où il a remporté des prix du public et du jury, été chroniqueur dans l’émission Touche pas à mon poste sur C8, et ses vidéos où il interagit avec le public sont très populaires sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs comme ça que nous l’avons découvert.
Thomas Angelvy joue son spectacle actuel, écrit avec Sylvain Lacourt et mis en scène par Aslem Smida, depuis septembre 2024. C’est la première fois qu’il vient à Montréal, et on voit d’ailleurs qu’il n’est pas encore familier avec l’accent ou le nom des villes; il a aussi découvert sur scène l’existence du REM.
On a beaucoup ri et apprécié la sincérité de Thomas Angelvy, ainsi que sa capacité à parler de lui sans filtre, mais toujours avec humour. Il rit avec tendresse des autres, mais aussi de lui-même. Après Montréal, il poursuivra sa tournée en France, en Belgique et en Suisse. Et à en juger par l’enthousiasme du public montréalais, ce n’est certainement pas la dernière fois qu’on le verra ici. Ses deux représentations au Gesù ayant très rapidement affiché complet, il envisage déjà de revenir l’année prochaine… à l’Olympia.
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