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Cyclorama, un pont entre deux théâtres

Cette semaine avait lieu la première médiatique de la toute dernière création de Laurence Dauphinais : Cyclorama.

Cyclorama est une pièce documentaire sur l'histoire du théâtre montréalais qui montre à quel point les théâtres francophone et anglophone évoluent en parallèle sans (presque) jamais se croiser.

« Depuis ma graduation, j’ai travaillé dans le milieu francophone
as well as with anglophones, pis j’ai réalisé que les deux communautés practically knew nothing about each other. So tonight, I’d really like to get to the bottom of things… » – Laurence Dauphinais dans Cyclorama
 

Afin de pouvoir tenter un début de collaboration entre ces deux "mondes", l'autrice a voulu la pièce : 

  • bilingue français-anglais avec des surtitrages,
  • historique grâce à deux historiens du théâtre sur scène et leur protocole de recherche, et 
  • itinérante avec le premier acte au Théâtre Centaur, le deuxième au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui avec une transition en autobus diffusant une bande audio.

Le spectateur est ainsi amené à réfléchir sur les raisons de cette ignorance mutuelle entre ces deux communautés artistiques, qui se côtoient pourtant dans une ville pas si grande. 

Sur scène, on retrouve quatre personnes dans leurs propres rôles : Laurence Dauphinais, Antoine Yared et les deux historiens du théâtre Erin hurley et Alexandre Cadieux. Les quatre jouent extrêmement bien et servent le propos de manière exceptionnelle.


Même si le premier acte au Centaur évoque essentiellement l'histoire du théâtre montréalais, il n'en est pas moins drôle et très bien ficelé avec une mise en scène dynamique. La balade en bus avec bande audio m'a par contre un peu moins convaincu, car on perd un peu le fil du récit. Mais c'est chose rattrapée quand le spectacle reprend au CTDA avec une scénographie totalement différente et des propos beaucoup plus personnels.


Cyclorama pose ainsi un regard pertinent sur l'histoire, mais aussi sur l'actualité récente qui regorge de propos qui tendent sans cesse à diviser les deux communautés plutôt qu'à les faire se rencontrer. Et quel meilleur espace de rencontre que l'art?

* Crédit photos : Valérie Remise

jusqu'au 5 novembre 2022
au Théâtre Centaur / Centre du Théâtre d'Aujourd'hui

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