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Beaujolais et Beaujonomie

Visiter les Philippines




Arrivée : De Singapour, par avion (73 EUR par personne)

Visa : Pas de visa ni pour les Canadiens ni pour les Français pour un séjour de moins de 30 jours

Dates : du 16 février au 14 mars 2020 (27 nuits)

Logements :
  • Moalboal (Cebu Island) – Beyond Island – très propre et plutôt bien situé
  • Dumaguete (Negros Island) – Airbnb  confortable 
  • San Juan (Siquijor Island) – Reaching Garden Guest House et Gold View Beach Resort – bof bof
  • Alona Beach (Panglao Island) – Airbnb Casa Sophia avec piscine – très bien! 
  • Puerto Princesa (Palawan Island) – Hostel Privado – pas terrible mais proche de l’aéroport
  • Port Barton (Palawan Island) - MiL's Hillside Tourist Inn – Spartiate mais l’environnement et le personnel sont agréables, à 5 minutes à pied du centre du village.
  • El Nido (Palawan Island) – Amakan Bed Bunk Breakfast – une vraie honte, je vous en parle plus bas. 
  • Coron (Busuanga Island) – Coron Linde’s Inn – endroit propre et agréable mais loin du centre de Coron - et A&A Abe Bayfront Inn – bien situé dans Coron, mais internet seulement dans les parties communes… 
  • Manille (Luzon Island) – Rizal Park Hotel – un véritable palace old school avec un service hors-pair, une belle piscine sur le toit, une salle de sport et un petit déjeuner inclus très agréable. Nous recommandons +++ même si c’est pour se gâter qu’une nuit. À 30 minutes de l’aéroport en taxi, quand il n’y a pas trop de trafic, sinon 1 heure tout de même.
Rizal Park Hotel - Manille

Coût moyen par jour : 101,44 EUROS

Départ : vers Sydney, en Australie sans escale (146 EUROS par personne)

Langues : le philippin et l’anglais bien sûr, ce sont les langues officielles. Mais aussi 150 autres langues ou dialectes un peu partout dans l’archipel.

Monnaie locale : le peso philippin (PHP)

Les prix sont pour 2 adultes et 1 enfant de 8 ans (= 2,75 personnes)

Le coût par jour comprend le logement, les repas au restaurant, les transports (taxis, vols internes, liaisons en bateau, location de voiture et scooter), les activités, l’épicerie et les petits souvenirs/achats pour nous 3.

À noter que nous avons retrouvé la mère de Marie et son amie Yolande aux Philippines. Nous étions donc 5 à voyager ensemble pendant presque toute la durée du séjour.

Les transports et la Covid-19

Tout d’abord, il faut savoir que la superficie de l’archipel des Philippines est énorme (300 000km2) et réparti sur plus de 7 000 îles (seules 2 000 sont habitées par contre). Donc si vous choisissez de visiter plusieurs îles, il faudra soit se déplacer en bateau soit en avion. La distance entre les îles que vous voulez visiter déterminera votre choix, qui se fera aussi sur deux autres critères : existe-t-il une liaison maritime/aérienne efficace et quel est le prix d’un billet d’avion?

Quand nous avons préparé notre voyage aux Philippines, il a été difficile de faire des choix. D’un côté, nous voulions visiter des îles avec des plages avec des possibilités de faire du snorkeling, et d’un autre, nous voulions limiter les longs déplacements en bus (nous avions eu notre dose au Myanmar!). Nous avons donc opté pour la visite des Visayas, un archipel dans l’archipel des Philippines, et les îles de Palawan et Coron. Nous avons mis de côté, pour cette fois, le nord de l’île de Luzon, qui pourtant nous tentait bien, notamment avec les fameuses rizières millénaires de Banaue. Nous ferons la visite de l’île de Luzon une prochaine fois!

Nous sommes arrivés de Singapour par avion à Cebu, et avons directement filé vers Moalbal en bus Ceres, pas très confortable mais vraiment pas cher (2 heures de bus pour 2 EUROS/personne environ). À Moabal, nous avons fait appel à des tricycles pour nous déplacer en famille dans les alentours.

Le tricycle est un mode de transport original, et que l’on n’a retrouvé qu’aux Philippines. Il s’agit d’une moto à laquelle a été installée une structure en métal vers l’arrière et/ou sur le côté. C’est basique mais ça fonctionne à merveille (sauf quand la moto n’est pas assez puissante dans les côtes) et il y en a absolument partout! On peut faire appel à un tricycle pour une course ou bien le louer à la demi-journée ou la journée. Par exemple, nous en avons loué un pour 1 journée pour aller visiter les chutes de Kawasan et la plage de Lambug – cela nous a coûté 12 EUROS environ à 5.

Après Moalboal, nous avons continué notre chemin vers Dumaguete, au sud de l’île de Negros. Pour y aller, nous avons pris : un tricyle de l’hôtel vers l’arrêt de bus de Moalboal, un bus Ceres de Moalboal vers Liloan, un tricycle du terminus de bus de Liloan vers l’embarcadère, un bateau vers Dumaguete, et enfin un tricycle vers notre hébergement dans la ville de Dumaguete. Le tout nous a coûté environ 12 EUROS pour nous 3.

De Dumaguete, nous sommes allés passer la journée sur Apo Island, un îlot où l’on garantit la possibilité de nager avec des tortues. Encore une fois, tricycle en famille jusqu’à l’embarcadère de Malatapay, barque privatisée pour 5 puis le retour. Le tout a coûté environ 35 EUROS pour nous 3. Là il faut que je vous parle de cette gentillette traversée vers Apo Island… D’abord, on avait lu qu’il existait une liaison maritime régulière sur des petits bateaux, mais en arrivant, rien du tout. Il fallait faire appel à une coopérative qui gère ces allées-venues pour les touristes. Le prix est fixe, non négociable en fonction du nombre de personnes et les départs se font à la demande.
On embarque ensuite sur une barque traditionnelle appelée Banka, faite de bois, bambou et d’un moteur. À noter qu’elle possède des flotteurs sur les côtés pour des questions d’équilibre dans les vagues. Nous embarquons après une mise à l’eau laborieuse depuis la plage (le quai semble détruit) et nous voilà à l’assaut de la mer, bien inconscients des vagues qui vont littéralement nous rincer jusqu’aux os. À chaque vague, un seau d’eau! Au départ, on rit, c’est la surprise bien sûr, mais on comprend vite que quand on rit, on boit l’eau de mer aussi… alors on se concentre sur la ligne d’horizon pour ne pas vomir en plus.
Vous croyez que la coopérative ou le capitaine de cette banka nous aurait prévenus, et aurait proposé de nous mettre en maillot de bain, plutôt que mouiller TOUS nos vêtements? Pas très sympa de leur part, et ce n’est pas la seule fois du voyage que l’on a constaté que nous n’étions pour eux, que des touristes $$$ à transporter d’un point A à un point B… Ah oui, nous avons jasé une fois, quand le capitaine a essayé de nous faire repartir une heure plus tôt que prévu, parce qu’il avait certainement d’autres choses plus intéressantes à faire sur Negros plutôt que de nous laisser profiter des tortues… Bref, au retour, nous étions en maillot de bain, et nous n’avons pas ri, même pas à la première vague sur la tête…. Liam avait mis son masque et tuba, pour cette fois éviter l’eau salée dans les yeux!


De Dumaguete, nous nous sommes rendus sur l’île de Siquijor, aussi connue sous le nom de l’île des sorciers. Nous avons pris un ferry pour autour de 5 EUROS par personne, pour un peu moins de 2 heures de traversée. Sur l’île de Siquijor, nous avons pris des tricycles et loué un scooter aussi pour pouvoir faire le tour de l’île en autonomie.

De Siquijor nous avons pris le bateau pour Tagbilaran sur Bohol, une autre île des Visayas. 15 EUROS environ par personne pour un trajet de 2 heures. Le bateau était clairement surbooké, donc pensez à la réserver dès que possible et arrivez d’avance le jour du départ pour l’attribution des sièges (qui n’était pas du tout respectée dans notre cas).

Sur Bohol, nous avons loué une auto pour 3 jours, pour 27 EUROS par jour (sans assurance) et un 9 EUROS de frais pour un retour à l’aéroport de Panglao plutôt que Tagbilaran. La circulation étant peu dense sur Bohol et Panglao, l’île plus touristique rattachée par des ponts, je n’ai pas trouvé difficile de conduire. Bien sûr, il faut être vigilant, particulièrement aux 2 roues.


Notre prochaine étape était l’île de Palawan. Le plus simple et le plus rapide était de prendre un vol de Panglao vers Puerto Princesa avec escale à Manille. Si nous avions voulu économiser un peu, nous aurions pu prendre un ferry vers Cebu puis un vol direct vers Puerto Princesa, mais nous aurions perdu pas mal de temps. Le vol Panglao-Puerto Princesa nous a coûté 93 EUROS par personne, ce qui est affreusement cher comparé au 73 EUROS payé pour un Singapour/Cebu… mais bon, parfois, il faut savoir payer un peu plus pour avoir plus de temps de découverte et moins de temps de voyagement.


De Puerto Princesa à Port Barton, nous avons pris un mini-van de 8/9 personnes pour 8 EUROS par personne pour un 4 heures de voyage ou presque. Les chauffeurs roulent vite, mais les routes ne sont pas toujours en bon état.

Une fois à Port Barton, nous avons essentiellement marché car notre hébergement était situé tout proche du centre du village.

De Port Barton à El Nido, nous avons pris un autre mini-van pour 9 EUROS par personne pour 3 heures de voyage, avec un superbe paysage par moments. Une fois arrivés au terminus d’El Nido, nous avons pris un tricycle pour le dernier kilomètre qui nous séparait de notre hôtel.

À El Nido, si votre hébergement est bien situé, vous n’aurez pas besoin de tricycle pour vous déplacer dans le village. Par contre, pour découvrir les alentours, vous aurez le choix entre le tricycle ou louer un scooter.

De El Nido à Coron situé sur l’île de Busuanga, nous avons pris un bateau « rapide » : 3h30 de trajet pour environ 30 EUROS par personne. Pas de luxe sur le bateau non non, ils profitent juste de l’afflux constant de touristes dans les deux sens pour se faire un maximum d’argent. La seule autre option est l’avion, mais il faut compter encore plus cher.

Sur l’île de Busuanga, nous avons utilisé un tricycle pour nous balader autour de la ville de Coron et même marché. À ce stade-là, nous étions trop fatigués pour explorer toute l’île, qui est d’ailleurs assez grande.

C’est à partir de ce moment-là que la Covid-19 a commencé à nous mettre des bâtons dans les roues. Le vol de retour vers Paris de la mère de Marie et de son amie a été annulé à 4 jours du départ, car Koweit Airlines ne voulait plus desservir les Philippines. Elles ont donc dû prendre un autre vol avec la compagnie Emirates, qui a honoré ses engagements. De nôtre côté, nous devions rejoindre Manille pour notre vol vers Sydney (Australie) prévu le 14 mars, et nous avions un vol le 13 mars pour rejoindre Manille depuis Coron. Il s’est avéré que le 13 mars fut la dernière journée pour de nombreux vols intérieurs aux Philippines pour éviter la propagation du virus. Nous avons donc pu prendre notre vol initial, non sans plaindre les centaines de touristes venus à l’aéroport (de campagne) pour tenter de fuir cette petite île…

Une fois arrivés à Manille où nous ne devions rester qu’une nuit, nous apprenons que la ville sera confinée dès le 15 mars 0h00. Notre vol étant sensé partir le 14 à 23h30, nous avions une grande anxiété quant à la situation, et absolument aucun moyen de vérifier si notre vol allait être maintenu. Finalement, nous nous sommes rendus à l’aéroport de Manille avec 10 heures d’avance, pour finalement s’entendre dire que le vol était maintenu, selon les informations reçues. Je peux vous dire que nous n’avons jamais vu un aéroport avec autant de personnes assises partout en attendant le départ, ou en attendant de se faire replacer sur d’autres vols ou même acheter des billets. L’ambiance était vraiment dingue. Nous avons finalement beaucoup patienté et appris que notre vol serait maintenu au moment de l’enregistrement, soit 3 heures avant le départ.
Mais là ne s’arrêtait pas l’angoisse… il fallait nous assurer que l’Australie accepte bien notre venue, sachant que nous sommes passés par les Philippines (où il y avait peu de cas), Singapour, la Thaïlande etc dans les dernières semaines. J’allais donc consulter le site internet des Affaires Étrangères australiennes plusieurs fois par jour depuis une bonne semaine pour connaître les dernières décisions et les possibles contraintes. La situation évoluait très vite et nous ne voulions en aucun cas être coincés aux Philippines, où le système de santé n’a pas de commune mesure avec l’australien. Finalement, nous avons pris l’avion avec beaucoup d’angoisse et sommes arrivés en Australie le 15 mars au matin, sans aucune contrainte à l’arrivée. La quatorzaine a été imposée aux voyageurs arrivant sur le territoire australien à partir du 16 mars. Nous étions donc libres de nous balader, tout en ayant conscience que nous pourrions être des porteurs asymptomatiques du virus.


Voici ce qu’on a pu faire en 28 jours aux Philippines


Moalboal


Moalboal est un grand village côtier situé au sud-ouest de l’île de Cebu. Les touristes y viennent en masse car l’endroit est facilement accessible (l’aéroport international de Cebu se situe à 2 heures de bus) et qu’il y a plusieurs attraits.

Le premier est le « sardine run » : un banc de millions de sardines a élu domicile à 20 mètres de Panagsama Beach, en plein centre du village touristique (à 10 minutes en tricycle du vrai village). En fait, l’eau est assez basse jusqu’à une falaise sous-marine, c’est là que les sardines nagent en banc. Le phénomène est absolument magnifique, surtout quand le temps permet une bonne visibilité et qu’il n’y a pas trop de touristes dans l’eau. Privilégier donc le matin tôt pour aller les observer en snorkeling!


Profitez de votre venue pour faire du snorkeling entre la plage de Panagsama et la falaise, vous y croiserez de jolis poissions et mêmes des tortues marines. Magnifique! À noter qu’il est très recommandé de porter des chaussures d’eau quand l’entrée dans l’eau se fait sur des rochers parfois coupants.


À une vingtaine de kilomètres au sud se trouve les Kawasan Falls. Il s’agit d’une rivière aux eaux limpides et turquoise qui coule dans une succession de plus ou moins grandes cascades, créant parfois quelques bassins idéaux pour se baigner. Vous pouvez simplement flâner et vous baigner comme nous l’avons fait, mais vous pouvez aussi faire du canyoning et plonger parfois d’assez haut. Une très belle découverte!


En revenant de Kawasan Falls, nous nous sommes arrêtés à Lambug beach, qui est une plage magnifique. Malheureusement pour nous, nous avons eu droit à une averse monumentale ce qui nous a empêchés de bien en profiter et de faire de belles photos. En tous cas, le sable est fin et blanc, l’eau est claire et profonde, détail important aux Philippines, car rares sont les plages que nous avons vues où nous pouvions plus que barboter.

Dumaguete


Dumaguete est une ville au sud de l’île de Negros. C’est une assez grande ville avec tous les commerces disponibles, et même des centres d’achats pour acheter des vêtements (si, si!). Hormis ce développement urbain et une promenade agréable le long de la côte, il n’y a pas vraiment grand-chose à voir à Dumaguete sinon le mode de vie des locaux : marché, églises, restaurants etc.

Apo Island

À 25 km au sud d’Apo Island se trouve l’embarcadère de Malatapay qui mène sur l’îlot d’Apo. Si vous ne vous souvenez pas du trajet en banka, relisez la rubrique « transport » plus haut. Sur Apo, l’attraction est le sanctuaire marin où l’on garantit l’observation de tortues marines. En fait, ce sanctuaire est un petit rectangle délimité sur la côte peu profonde, et évidemment il faut payer pour y accéder + pour être accompagné d’un guide. Honnêtement, prendre un guide pour observer des tortues dans une eau où l’on a quasi-pied, cela n’a aucun intérêt, à moins de ne pas savoir nager du tout… Donc nous avons refusé de payer, et avons fait du snorkeling par nous-mêmes tout autour du rectangle, et avec un peu de persévérance, nous avons pu voir 3 tortues broutant tranquillement dans un jardin sous-marin absolument magnifique. Une sortie snorkeling que l’on n’oubliera jamais! Ici encore, il vaut mieux avoir des chaussures d’eau.

Sinon, il est possible de monter à pied jusqu’au phare, mais ni le chemin ni la vue n’ont grand intérêt. Autant faire passer le temps en mangeant du poisson frais dans un des petits restaurants au centre du village!


Siquijor

Siquijor, ou l’île mystique, est une île très authentique. Même si l’on y croise beaucoup de touristes, les infrastructures hôtelières sont généralement petites et pas toutes en bon état! Choisissez donc bien votre hôtel – en passant, on ne vous recommande pas les nôtres!


Siquijor a de nombreux attraits naturels : plusieurs belles plages (Paliton Beach notre préférée) même si l’eau est très basse, observation de poissons et coraux en tout genre en snorkeling (Tulapos Marine Sanctuary notamment pour voir des barracudas et des bénitiers), des cascades magnifiques comme celles de Cambugahay, de la spéléologie dans la rivière souterraine de Sambulawan – complètement dingue!, de la fish pedicure à l’ombre d’un arbre pluri-centenaire enchanté (Old Enchanted Balete Tree), la visite de l’église de Lazi et du couvent San Isidro l’un en face de l’autre, etc. Il y a donc vraiment beaucoup à faire sur l’île de Siquijor, mais ce qui nous a le plus marqué, c’est vraiment la rencontre d’une guérisseuse – mangkukukulam. On vous en parle plus bas!

Panglao et Bohol

Bohol et Panglao sont deux îles reliées par des ponts. Panglao est plus petite mais très touristique, surtout sur la côte sud. Il faut dire que les plages y sont magnifiques, surtout Alona Beach. Malheureusement, le village d’Alona Beach est beaucoup trop touristique avec un grand nombre de bars et de boîtes de nuit. Il y a toutefois une bonne ambiance sur le front de mer avec quelques commerces intéressants.


L’île de Bohol est quant à elle plus intéressante. Tout d’abord parce qu’elle abrite des sanctuaires de tarsiers, le plus petit primate au monde. C’est une espèce très protégée car en danger, et c’est un vrai ravissement de pouvoir les observer de proche (et en silence) au Philippine Tarsier Sanctuary. Deuxième attrait de Bohol : ses Chocolate Mountains. Sous ce nom énigmatique se cachent des collines de corail arrondies et recouvertes d’une végétation plutôt rase, végétation qui prend une couleur brune chocolatée chaque automne. Pour pouvoir les observer, il faut se rendre en haut de l’une d’entre elles, par exemple au Chocolate Hills Adventure Park. En plus d’y observer la succession de collines, vous pourrez si le cœur vous en dit aller faire du quad ou encore une randonnée équestre.
Troisième attrait intéressant : la Tropical River de Loboc. Cette rivière aux eaux turquoise traverse gentiment une forêt tropicale dense. Pour l’explorer, nous avons esquivé les barges immenses où l’on déjeune accompagnés de musique live au profit d’une barque à moteur privée moins chère et beaucoup plus proche de la nature – Loboc River Tour to Waterfalls. Tranquillement, pendant une heure, nous avons remonté la rivière jusqu’à une cascade dans laquelle nous nous sommes baignés. Une expérience très paisible! Enfin, dernier passage obligé sur l’île : la man-made forest. Le long de la route entre Loboc et les Chocolate Mountains, vous passerez dans une forêt plantée par l’homme où les arbres sont extrêmement hauts. Un très bel endroit très instagrammable où il faut se souvenir que les véhicules peuvent arriver à vive allure.

Port Barton

Ce petit village côtier presque à moitié chemin entre Puerta Princesa et El Nido est un véritable petit paradis. Certes, le village est devenu assez touristique, mais on reste encore loin du niveau de développement d’El Nido par exemple. Les rues y sont d’ailleurs pour la plupart en terre. Ce que l’on peut faire à Port Barton?

Profiter de vraies plages de sable fin avec un niveau d’eau normal, donc où l’on peut se baigner. Je parle ici de la plage du village (Itaytay) mais aussi les magnifiques plages de Coconut Beach et White Beach accessibles après une balade d’1 heure environ. Des plages magnifiques, très calmes, mais au fond sablonneux, donc très peu de coraux à observer depuis la côte.

Se réserver une sortie en mer appelée ici du Island Hopping. Avec votre groupe, vous ferez le tour de différents sites de plongée / snorkeling et ferez aussi des arrêts sur des plages incroyables. Au menu, observation de la faune et flore aquatique – tortues, poissons en tout genre donc les poissons clowns, anémones, coraux très bien préservés et étoiles de mer; baignade sur des plages de rêve, repas de poisson frais et brochettes. Petite anecdote : notre banka a coulé pendant que nous étions en train d’observer une tortue! En fait, en se déplaçant, la banka a heurté un rocher et a commencé à sombrer tout doucement. Heureusement, l’équipage a pu avertir une autre banka qui s’est approchée, a embarqué les passagers restés à bord et mettre au sec tout le matériel des touristes et de l’équipage. C’est donc sur une autre banka que nous avons rembarqué après notre sortie snorkeling, où l’équipage s’est occupé de nous et de notre programme jusqu’à la fin de la journée d’excursion. Quelle aventure! Ne prenez pas peur toutefois, personne n’a jamais été en danger réellement et ce type d’avarie est extrêmement rare, si l’on se fie aux capitaines avec lesquels nous avons discuté. En tous cas, c’était une excellente journée, en fait je dirais une journée mémorable!

Port Barton recèle aussi tout un tas de restaurants de cuisine locale ou internationale. C’est donc l’occasion d’aller se faire plaisir notamment avec une excellente pizza du Gorgonzola Pizza (dont les cocktails sont excellents, soit dit en passant).

En bref, Port Barton a de quoi séduire les personnes à la recherche de calme mais qui veulent aussi profiter d’activités sans trop de cohue.


El Nido


El Nido est une petite ville nichée dans le creux d’un piton rocher bordant la mer. On imagine aisément le petit village de pêcheurs qu’il a dû être autrefois, et on ne peut que plaindre l’expansion désordonnée de cette ville beaucoup trop touristique. Résultat : la ville est très moche, et l’eau de la baie dans la ville est trop polluée pour que l’on puisse s’y baigner. Dommage car le cadre naturel est vraiment somptueux!


En 3 jours à El Nido, nous avons fait une journée de Island Hopping – il y a plusieurs tours disponibles mais ils doivent tous s’équivaloir au final – avec kayak dans un grand lagon aux eaux turquoise, snorkeling dans des jardins de coraux, baignade sur des plages de rêve et barbecue sur une plage idyllique. Une très belle expérience, malgré le fait que l’on se sent clairement comme le millionième touriste du mois et qu’ils ne voient dans nos yeux que les $$$.


Nous nous sommes rendus à Lio Beach (en navette gratuite depuis le centre-ville d’El Nido) pour pouvoir nous baigner sur une magnifique plage bordée de quelques bars/restaurants. Nous avons aussi parcouru à pied la plage (moins baignable) de Corong Corong et nous sommes encore baignés sur les plages bondées de Marimegmeg et Las Cabanas.


Au final, El Nido a été une expérience mitigée pour nous. D’un côté, des merveilles naturelles en mer, mais d’un autre côté un tourisme non contrôlé, et encore, au moment où nous y étions, il n’y avait aucun touriste Chinois du fait de l’épidémie de Covid-19 (à l’époque ce n’était pas encore une pandémie).

Busuanga


Busuanga est une grande île, dont la plus grande ville s’appelle Coron, mais attention, l’île de Coron est une autre île, située en face de la ville de Coron. Nous sommes restés plusieurs jours sur l’île de Busuanga mais ne l’avons pas trop exploré car nous étions assez fatigués et même malades une couple de jours. Mais nous avons quand même fait deux belles activités : une journée de Island Hopping où l’on a pu encore observer de fabuleux fonds marins peuplés de magnifiques coraux et poissons, nous baigner sur la magnifique plage de CYC, mais surtout avons fait un tour de kayak dans le décor enchanteur du Twin Lagoon et nous sommes baignés dans un véritable paradis (bondé) : le Kayangan Lake. Des décors somptueux et des fonds marins sublimes, dans lesquels malheureusement se baladaient quelques méduses au moment où nous y étions.


Nous avons aussi passé une demi-journée entre les Maquinit Hot Springs – source d’eau chaude salée très agréable, malheureusement aucun bain froid pour compenser la chaleur – et la plage de Cabo – plage pas très sexy mais avec un joli décor, surtout l’île de Coron en face.


Sinon, la ville de Coron ne présente absolument aucun intérêt, sauf peut-être, la « marina » au coucher du soleil, lorsque les couleurs orangées et rosées inondent les îlots alentours. La ville abrite plusieurs restaurants et bars, et aussi beaucoup de boutiques, mais pas grand intérêt tout de même.

Nos 3 coups de cœur


Parcourir les fonds marins


Que ce soit sur Palawan, Busuenga ou Apo Island, ce fut un véritable délice de faire du snorkeling dans les eaux limpides philippines. Toutes les conditions sont réunies pour avoir une expérience formidable : l’eau est chaude et cristalline, les coraux sont de manière générale en bon état, assez diversifiés et peu profonds pour certains, les poissons, tortues et crustacés ne manquent pas à l’appel et enfin, l’offre touristique ne manque pas pour vous emmener aux meilleurs endroits. Enfilez donc votre masque et votre tuba (évitez les palmes pour ne pas abîmer les coraux) et profitez!

Observation des tarsiers sur Bohol


Voilà une rencontre que nous ne sommes pas près d’oublier : celle avec des tarsiers des Philippines. Le tarsier des Philippines est une espèce nocturne endémique de la région et se trouve être le plus petit primate au monde – taille entre 9 et 16 cm, poids d’environ 120 grammes. En plus d’être super mignon et attendrissant, il a plusieurs particularités qui le rendent encore plus cute : il peut pivoter sa tête à 180 degrés de chaque côté, ses globes oculaires sont plus grands que son cerveau et ses oreilles ressemblent à celles d’une chauve-souris. Espèce menacée, on estime qu’il ne resterait que 1 000 individus. Le tarsier est menacé par la diminution de son habitat naturel mais aussi par les humains, dont il peut avoir tellement peur au point de se suicider. Donc quand nous observons des tarsiers dans une réserve, il faut être le plus silencieux possible pour éviter de causer tout stress à cet animal hyper sensible.

Port Barton


Ce petit village de Palawan est un petit paradis, pas encore trop pris d’assaut par les touristes. Encore authentique sur certains aspects – le village a ses rues encore en terre battue, le village est encore peuplé en majorité de Philippins, le village se développe toutefois à vitesse grand V. Mais en ce moment (2020), ce village est encore très paisible tout en offrant de quoi se divertir et se nourrir convenablement. Il y a de nombreux restaurants de toutes sortes, un bon choix d’hôtels mais surtout des plages magnifiques avec un niveau d’eau suffisant pour se baigner. Le sable y est fin, et l’eau très belle. À quelques minutes en banka, vous aurez accès à des magnifiques jardins de coraux et à des petites îles aux plages quasi désertes. C’est un véritable petit paradis dont il est difficile de partir!

Ce que nous aurions pu faire avec quelques jours de plus sur place et/ou un plus gros budget

D'autres îles des Philippines


Comme je le disais plus haut, le territoire des Philippines est très étendu, et il faudrait des mois pour tout découvrir. Il faut donc faire des choix. Nous avons privilégié la région des Visayas et de Palawan car nous voulions essentiellement des plages et du snorkeling. Mais il y a un nombre incalculable de possibilités aux Philippines, que ce soit des îles reculées ou la grande île de Luzon avec ses multiples attraits.

Pourquoi nous avons choisi de ne pas observer les requins baleines à Oslob

Sur l’île de Cebu où nous avons passé quelques jours, une attraction attire des milliers de touristes chaque année : l’observation de requins baleines au large du village d’Oslob. Pourquoi les requins baleines sont-ils toujours là? Les pêcheurs locaux les nourrissent chaque jour pour qu’ils reviennent sans cesse et que les milliers de touristes puissent nager avec eux. Bien sûr, c’est une réelle catastrophe car les requins baleines deviennent alors sédentaires, ils sont touchés par les touristes (ce qui est nuisible pour eux), ils sont malnutris (les pêcheurs les nourrissent avec ce qu’ils peuvent) et il y a bien sûr un risque que ces requins baleines changent de comportement et deviennent agressifs s’ils ne reçoivent pas la nourriture attendue. Alors que faire si vous voulez absolument observer des requins baleines aux Philippines? Faites une croisière en petit groupe avec un équipage respectueux mais il faudra avoir un peu de chance par contre…

Plus d’excursions en mer, privées

Ce qu’il y a de magnifique aux Philippines ce sont clairement ses plages et ses fonds marins peuplés de faune et flore. Pour pouvoir en profiter sans dépenser trop d’argent , il faut partir avec des tours organisés (comptez autour de 15 EUROS par personne la journée tout compris), en grand groupe, où tout est rodé au quart de tour. Les circuits sont contrôlés par les gouvernements locaux et impossible pour les capitaines d’y déroger. Toutefois, avec un peu plus d’argent, il est possible de privatiser un bateau et faire des excursions dans des lieux plus reculés, moins bondés, en dehors des « sentiers » battus. Bien entendu, cela a un coût!

Island hopping sur plusieurs jours pour rejoindre Coron

Pour rejoindre Coron depuis El Nido, nous aurions pu opter pour du Island Hopping sur plusieurs jours plutôt que de prendre un ferry rapide. Sur le chemin, nous aurions pu débarquer sur des îles très peu habitées, se dorer la pilule sur des plages désertes, croiser des dauphins, bref. Mais je dois avouer que n’ayant pas le pied marin, dépenser beaucoup d’argent pour être malade plusieurs jours en bateau ne m’enchantait guère… Mais c’est une option à considérer pour les marins avertis!

Des hôtels luxueux en bord de mer

Avec plus d’argent, nous aurions certainement opté pour des hôtels plus luxueux en front de mer. Il faut dire que l’hôtellerie n’est pas bon marché aux Philippines contrairement au coût de la vie en général. Pour se faire plaisir dans de beaux hôtels, il faut donc sortir pas mal d’argent.

Rivière souterraine à Palawan

Le Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa présente un paysage de karst (pierre calcaire) saisissant. Il renferme une rivière souterraine qui passe dans une grotte longue de 8 km et qui débouche dans la mer. La partie inférieure de cette rivière, soumise aux marées, est un phénomène naturel rare. À noter si vous avez une journée de plus sur Palawan!

Visiter le quartier intramuros de Manille

Nous avions prévu de visiter le quartier intramuros de Manille le jour de notre départ, car notre vol était peu avant minuit. Malheureusement, le stress que notre vol soit annulé et la déclaration du confinement de la ville de Manille nous ont poussés à profiter davantage de la piscine de notre hôtel avant de rejoindre avec beaucoup d’avance l’aéroport.

Ce qui nous a surpris


Un pays très touristique

Alors que nous étions aux Philippines en temps de Covid-19, nous avons trouvé qu’il y avait énormément de touristes, surtout à Moalboal, Panglao, Port Barton, El Nido (le pire) et Coron. Les transports sont en général bien rodés (et les prix quasiment tous alignés), il y a de l’offre hôtelière partout, des restaurants aussi et bien sûr beaucoup de boutiques de souvenirs. Dans le circuit que nous avons fait, l’île la plus authentique aura été Siquijor, même si elle reste assez touristique.

L'anglais

Il a été assez simple de communiquer avec les locaux que nous avons croisés, car la plupart des gens qui travaillent dans le tourisme parlent un bon anglais.

Le karaoké

Comme dans toute l’Asie du Sud-Est, le karaoké semble être un passe-temps assez généralisé aux Philippines. Une fois, nous marchions en pleine forêt sur Siquijor à la recherche d’une cascade (qui s’est avérée asséchée), et au fin fond des bois résonnait la douce voix des locaux qui hurlaient littéralement dans leur micro! Quel bonheur les retrouvailles avec la nature!

L'accès à l'internet

Globalement, l’accès à Internet a été une catastrophe. Dans les hôtels, soit il est disponible partout mais bien trop lent soit disponible uniquement à la réception, et très lent aussi. La seule solution pour avoir un accès internet à peu près fiable est d’acheter une SIM Card avec des données mobiles. Les forfaits sont très bon marché, alors n’hésitez surtout pas!

L'amabilité locale

Alors que les touristes qui connaissent les Philippines nous assuraient que nous allions rencontrer des locaux formidables et gentils, nous avons été, de manière générale, assez déçus. Certes, nous en avons rencontrées, des personnes sympathiques; mais, elles n’ont pas formé de « majorité » si je puis dire. On a plutôt trouvé des personnes très froides, qui ne font pas beaucoup d’efforts pour servir le client, et qui recherchent à obtenir le maximum d’argent des touristes, parce que touriste équivaut à être riche. Là, il faut que je vous parle de deux expériences :

La première sur l’île de Siquijor. Avec l’aide de notre hôtel, nous réservons un grand tricycle pour aller au port le lendemain. Nous sommes deux, et devons récupérer le reste du groupe en chemin, avec les bagages de tout le monde. Le chauffeur est d’accord. Deux minutes après être partis, nous nous arrêtons en chemin, et le chauffeur nous demande si ça ne nous dérange pas que l’on embarque sa femme avec nous. Nous lui répondons ok, mais que nous allons embarquer le reste de la famille 10 km plus loin. Pas de problème selon lui. Lorsque nous arrivons au deuxième hôtel, là, le chauffeur et sa femme sont surpris que nous prenions 3 personnes en plus et leurs bagages, alors que c’était le deal depuis le départ. Alors, il demande à ajuster le prix (genre 50% de plus) car son tricycle va avoir besoin de plus d’essence. Nous refusons catégoriquement et lui expliquons qu’un deal est un deal. Après moultes tergiversations (et l’heure du départ du ferry approchant), il finit par nous reprendre sans augmentation de prix et toujours avec sa femme, mais il nous dit que dans la côte, il allait falloir que je débarque pour que l’on ait plus de chance d’arriver en haut. On lui dit, oui oui, mais ta femme aussi elle descend avec moi! On repart donc bon an mal an, mais encore plus lentement et avec un chauffeur qui se fait engueuler par sa femme pas aimable. Finalement, il la débarquera au village suivant pour aller la récupérer après sa course…

Deuxième expérience : l’hôtel Amakan d’El Nido. Situé proche du centre avec petit déjeuner, nous pensions avoir trouvé un petit endroit sympa, malgré le prix élevé pour les prestations. Après plusieurs problèmes mineurs pendant le séjour (internet étant un énorme point noir, au moins autant que l’état de la salle de bains et la vue sur un mur), nous rendons les clés très tôt le matin de notre départ, car le ferry part à 8h. Nous avions réglé la facture plus tôt dans le séjour. On rend donc les clés, et la réceptionniste nous demande d’attendre, qu’elle envoie quelqu’un vérifier la chambre. Surpris parce qu’il n’y a pas de mini-bar (ni rien à consommer ni même voler dans leur petite chambre), nous attendons donc, sacs à dos sur le dos. Au bout de 3 minutes, elle nous dit que notre drap serait tâché d’une petite goutte de sang. On dit : « ok, and then? ». Ben là, vous le croirez si vous voulez, elle veut nous faire payer le nettoyage du drap. Moi, clairement, c’est la stupéfaction, et je me demande si je comprends bien son anglais. On lui fait répéter, et c’est bien cela. On ne va tout de même pas payer pour un service de blanchisserie dans un hôtel! C’est votre job ou pas de nettoyer les draps des clients qui paient une fortune, vous êtes un hôtel ou pas? On refuse de payer donc, et on décide de partir, parce que 1/ rien ne sert de s’obstiner, on ne paiera jamais, et parce que 2/ le ferry part dans moins d’une heure. On tourne de bord, et la réceptionniste interpelle le garde de sécurité – ARMÉ - pour qu’il nous empêche de quitter les lieux. S’ensuit une sorte de valse à trois, et Marie réussit à rejoindre la rue, mais moi, il me bloque physiquement et me bouscule. J’essaie de garder mon calme et lui demande de me laisser partir, mais il refuse. Je le menace d’aller voir la police, et il refuse encore de me laisser partir. Finalement, c’est en entendant Marie littéralement hurler, les insulter (elle est bilingue en anglais quand elle s’énerve) depuis la rue et créer une sorte d’attroupement dans cette rue bordée d’hôtel, qu’il me laissera partir. Je vous assure, que nous sommes sortis de là extrêmement choqués, et que si nous avions séjourné quelques jours de plus dans la ville, nous serions aller porter plainte à la police. Depuis quand un garde ARMÉ a le droit de retenir des clients pour une histoire de paiement de blanchisserie dans un hôtel!

Ces deux expériences montrent à quel point certaines personnes sont prêtes à tout pour soutirer davantage d’argent des touristes, et ça, c’est très triste je trouve, et c’est quelque chose que l’on a rarement vécu en voyage.

Des plages magnifiques mais ...


Les Philippines sont reconnues pour leurs plages magnifiques, et c’est vrai, que beaucoup pourraient être qualifiées de paradisiaques. Toutefois, il faut avouer que la quasi-totalité des plages que nous avons visitées n’étaient pas vraiment baignables. Je m’explique. Le niveau d’eau y est généralement très bas, à marée haute comme à marée basse. Donc, oui le paysage de carte postale est là, mais on parle plus de trempette que de nage. Les seules plages sur lesquelles nous avons pu nous baigner correctement sont celles de Port Barton.

Une nature marine préservée


Ce qui est extraordinaire aux Philippines, c’est l’état des fonds marins. Que ce soit à Moalboal, Apo Island, Siquijor, Busuanga et surtout Palawan (El Nido et Port Barton), les fonds sont absolument magnifiques, et assez peuplés de poissons en tout genre. Avec des excursions en bateau à la journée, nous avons pu aller visiter des spots encore plus beaux, avec notamment des jardins de coraux. Et nous n’avons fait que du snorkeling! En plongée sous-marine, cela doit être magnifique! Si vous n’avez jamais fait de snorkeling, c’est l’endroit idéal pour vous initier.

Rendre visite à un guérisseur


Sur l’île mystique de Siquijor, nous sommes partis rencontrer une mangkukukulam (guérisseuse) du côté de San Antonio, au fin fond de la forêt. Installés dans la pièce unique de sa cabane, nous la regardons traiter les trois patients devant nous, ah oui, parce que le traitement peut se faire en public!

Je passe le premier. J’aimerais qu’elle aide à guérir ma douleur dans l’épaule que j’ai depuis 1 an, suite à une chute en ski. Torse nu, elle écoute, frotte vigoureusement mon dos avec une pommade d’herbes magiques, me fait faire des mouvements particuliers avec le bras (mouvements qu’un ostéopathe pourrait faire), m’enfonce un doigt très profond entre la tête de mon humérus et la scapula, récite quelques prières et enfin, m’allonge dans un lit avec des feuilles fraîchement cueillies et posées sur mon épaule. Résultat : la douleur a presque totalement disparu et cela fait maintenant plus de 2 mois!

Pour Marie qui avait des douleurs abdominales depuis un bout de temps, la guérisseuse a pratiqué le même rituel et l’a désenvoutée d’un mauvais sort qui lui aurait soit-disant été jeté, sort responsable des douleurs selon elle. On y croit ou pas, en tous cas, Marie n’a plus de douleurs abdominales depuis!


Manger aux Philippines


De manière générale, nous ne nous sommes pas régalés côté gastronomie aux Philippines. Certes, certains plats et la fraîcheur des produits de la mer ont fait mouche, mais il y aussi eu bon nombre de déceptions.

La cuisine philippine semble être un mélange des cultures culinaires malaises et chinoises mais avec des influences occidentales, espagnoles et américaines. Cette cuisine nous est apparue peu inventive, et manquait de saveurs élaborées.

Par contre, c’est une cuisine de manière générale peu coûteuse et les portions sont généreuses habituellement. Le riz est l’aliment principal.

Quelques plats que nous avons testés :
  • Pancit bihon : assiette de nouilles sautées à base de nouilles fines sèches, de tranches de porc ou de poulet
  • Adobo : un plat populaire et une méthode de cuisson qui implique de mariner de la viande, des fruits de mer ou des légumes dans du vinaigre, de la sauce soja et de l'ail doré
  • De la viande grillée dont le lechon - porc croustillant rôti lentement à la broche 
  • Le lumpia est la forme philippine du pâté impérial ou du rouleau de printemps chinois, on en trouve un peu partout la charcuterie dont la longganisa, une sorte de saucisse servie au petit déjeuner
  • Des produits de la mer ultra frais dont calamars, poissons frits en tout genre, crevettes, crabes etc.
  • Le balut est un œuf de cane cuit à la vapeur. Il se déguste quand le fœtus est déjà formé. Nous n’avons pas tenté l’expérience cependant… 
  • Le halo-halo est un dessert populaire : mélange de glace pilée et de lait concentré auxquels on ajoute divers ingrédients (igname et haricots sucrés, fruits, noix de coco, jelly...), le tout est servi dans un grand verre ou dans un bol
  • La crème caramel est aussi un dessert assez répandu.

Côté boissons, on retrouve la bière San Miguel (bière blonde locale et excellente), le jus de calamansi (sorte de citron vert) et la buko (noix de coco fraîche)

Étant donné que le pays est très touristique, nous avons aussi mangé tout un tas de plats internationaux allant du burger américain aux pizzas italiennes, en passant par le pho vietnamien ou encore la paella espagnole.

Je terminerai en disant qu’à la fin du séjour aux Philippines, qui était aussi la fin de notre périple de 5 mois en Asie du Sud Est, nous étions tous les trois vraiment tannés de manger du riz!

 

Budget


Pour les Philippines, Acontresens qui se base sur les coûts renseignés par de nombreux autres voyageurs, indiquait un coût moyen (hors avion) de 90,75 EUROS par jour pour 2 adultes et 1 enfant (=2,75 personnes), et nous sommes arrivés à un coût moyen de 101,44 EUROS.

Le budget se ventile ainsi :
  • Hébergement 36,19 EUR/jour
  • Épicerie 5,05 EUR/jour
  • Restaurant 18,23 EUR/jour
  • Activités et autres 9,64 EUR/jour
  • Transport 32,12 EUR/jour – particulièrement élevé car nous avons pris 2 vols internes. Sans les vols : 14,23 EUR/jour
  • Total 101,44 EUR/jour ou 83,54 EUR/jour sans les deux vols internes

Au final, nous sommes au-dessus du budget d’Acontresens. Cela s’explique par les deux vols internes pris. Nous nous serions moins déplacés entres les îles, nous aurions dépensé nettement moins.


***

Le bilan de ce mois aux Philippines? Entre réjouissements et déceptions, mais c’est malheureusement souvent le cas avec les pays pour lesquels nous avons des attentes. Je ne reviendrai pas sur les déceptions, je garderai plutôt en mémoire les paysages maritimes magnifiques, les sublimes fonds marins, la rencontre avec des tortues/sardines/barracudas/étoiles de mer/poissons-clowns et tarsiers, et le naufrage de notre banka!



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