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"Une belle soirée" avec Simon Gouache

Par notre collaboratrice Y.L.G

La première médiatique du deuxième one man show de Simon Gouache, Une belle soirée, a eu lieu cette semaine dans une ambiance décontractée mélangeant salle de spectacle et bar. Salle pleine et personnalités publiques au pied carré, j’ai rencontré Simon Gouache sur scène pour la première fois (la meilleure façon de le rencontrer selon lui). Ne le connaissant que pour ses publicités pour Hydro Québec, je n’avais donc que peu d’attentes, si ce n'est une originalité. Eh bien, même si j'ai trouvé son spectacle (et sa personnalité) sympathique, je le qualifierais aussi d'immature et de plutôt convenu.


Une personnalité attachante

Simon Gouache est un vrai pro du stand-up, et cela se voit dès les premières minutes du spectacle, durant lesquelles il met le public dans sa poche. L'humoriste est lui-même sur scène, avec ses forces, mais aussi ses problèmes, comme tout le monde. C'est d'ailleurs lorsqu'il parle de ses problèmes d'anxiété et de la médication qui va avec, que l'on s'attache encore plus à lui.

J'ai aussi apprécié ses gesticulations et ses bruitages qui le démarquent, même si les textes peuvent parfois manquer d'originalité.

Des textes parfois convenus

Il est évident qu’on ne peut inventer 1 000 nouveaux thèmes pour un show, mais le spectateur attend au moins qu’ils soient abordés sous différents angles. Simon Gouache ne réinvente pas la roue, c'est sûr, mais il sert même des blagues auxquelles on s’attend.

Lorsqu’il aborde les thèmes des enfants, en parlant de sa nièce, il fait la blague que la relation avec le 1er enfant et le 2ème n’est pas la même. Alors qu'on n'ose à peine prendre le 1er bébé dans ses bras par peur des maladies que l'on pourrait lui transmettre, on ne prend même plus la peine de se laver les mains pour toucher le 2ème. C’est le genre de blague qui manque un peu d'originalité.

Idem lorsqu’il parle de son opinion sur le végétarisme ou encore de son ami, jeune parent, qui débarque chez lui avec ses 8 sacs pour le bébé, et que dans le fond, peut-être qu'on ne devrait plus l’inviter pour regarder le hockey... Il me semble qu’on entend toujours ce genre de commentaire quand on parle de bébés.

Une personnalité immature

Simon Gouache, âgé de 34 ans, révèle à travers ses textes sa personnalité immature, qu'il semble assumer pleinement.

Par exemple, il clame qu’en cas de souci, la première idée qui lui vient, c’est d’appeler sa mère. Même s'il était pris en otage, il l'appellerait afin qu’elle parle aux kidnappeurs.

En bonne personne de notre génération, il dit ne pas savoir comment il parviendrait à se débrouiller sans l’aide de son cellulaire - pour appeler une dépanneuse sur le bord de la route ou encore, pour prouver à un ami qu’il a raison -  ou encore l’aide de sa mère.

Dans ses numéros portant sur l’orgueil masculin, il mentionne que les hôpitaux pourraient éviter de longues files d’attente si on y postait un beau jeune homme de 20 ans avec sa moto à l’entrée qui soufflerait des « chochottes » aux hommes qui arrivent.

Ajoutez à cela des blagues de sexe, de pénis, de fesses et même de "pet sauce". Bref, on aurait pu faire plus subtil...

Verdict 

Mis à part l'aspect immature et convenu de certaines blagues, Simon Gouache donne au final une bonne performance et livre la marchandise. Il est présent sur scène et on sent qu’il aime y être. Un de ses premiers numéros, d'ailleurs très intéressant, est un questionnement sur l’humour : est-il un art en comparaison au chant, la danse, la musique?

En somme, j’ai passé Une belle soirée, mais sans plus.

Une belle soirée
Montréal le 12 octobre et le 9 novembre, au Gesù
Lasalle le 7 novembre au Théâtre Desjardins
et partout au Québec
toutes les dates ici

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