L'Opéra de Montréal propose jusqu'au 31 mars l'opéra de chambre Twenty-Seven qui conte l'histoire de deux personnages réels que je ne connaissais pas du tout : Gertrude Stein et Alice B.Toklas.
L'argument
Dans leur salon parisien du 27 rue de Fleurus, Gertrude Stein et Alice B. Toklas accueillent à leurs débuts les plus grands artistes de l’époque : Hemingway, Picasso, Matisse, Fitzgerald… Les deux femmes y réinventaient le monde de l'Art avec les différents artistes, alors que la France et le monde entier s'engouffraient dans les guerres.
À la différence des grands opéras classiques, celui-ci, créé en 2014, n'aborde pas que le thème de l'amour traditionnel. Il est ici question d'amour homosexuel certes, mais aussi d'Art, de la volonté des artistes à devenir des génies, de la nécessité de laisser sa trace dans le monde et aussi le fait d'être Juif au début du XXe siècle en Europe.
À la différence des grands opéras classiques, celui-ci, créé en 2014, n'aborde pas que le thème de l'amour traditionnel. Il est ici question d'amour homosexuel certes, mais aussi d'Art, de la volonté des artistes à devenir des génies, de la nécessité de laisser sa trace dans le monde et aussi le fait d'être Juif au début du XXe siècle en Europe.
Un opéra aux accents parfois loufoques
C'est l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal qui est aux commandes de
cet opéra si spécial. Ce sont donc des jeunes chanteurs canadiens, parmi lesquels plusieurs stagiaires et diplômés du programme de perfectionnement de
l'Atelier lyrique, qui sont mis en vedette dans ce spectacle intimiste,
dont les représentations se font d'ailleurs hors-les-murs, au Centaur Theatre. Et il y a du talent ici!
Commandé par l'Opera Theatre if St. Louis au compositeur américain Ricky Ian Gordon et au librettiste canadien Royce Vavrek, cette oeuvre est tout à fait contemporaine : la musique est effervescente, le texte moderne. C'est la pianiste Marie-Ève Scarfone qui signe les arrangements et la direction musicale, en plus d'accompagner le violoncelliste Stéphane Tétreault. Un duo magnifique! À cela s'ajoute une mise en scène originale - signée Oriol Tomas - aux petites folies bien agréables.
Crédit : Yves Renaud
Côté chant, le talent est palpable. Lors de la représentation d'hier, dimanche 24 mars, j'ai eu la chance d'écouter et voir jouer la mezzo-soprano Rose Naggar-Tremblay (Gertrude Stein) et la soprano Andrea Núñez (Alice B.Toklas). À leurs côtés, plusieurs stagiaires présents et passés de l’Atelier : Rocco Rupolo (Pablo Picasso), Sebastian Haboczki (Francis Scott Fitzgerald), Spencer Britten (Doughboy), Nathan Keoughan (Leo Stein), Pierre Rancourt (Henri Matisse) et Scott Brooks (Man Ray).
Crédit : Yves Renaud
Les deux interprètes principales et le reste de la troupe étaient magnifiques sur scène, mais je dois avouer que Andrea Núñez m'a touché. Je ne sais pas si c'est sa si belle voix ou bien son jeu naturel sur scène, mais elle m'a épaté, tout comme le public, si je me fie au tonnerre d'applaudissement qu'elle a reçu.
Crédit : Yves Renaud
En somme, un très bel opéra intimiste, avec des talents canadiens qui ne demandent qu'à être entendus par le plus grand nombre!
De Ricky Ian Gordon et Royce Vavrek
Centaur Theatre
les 23, 26, 28 et 30 mars 2019 à 19h30
les 24 et 31 mars 2019 à 14hdurée : 1h50, incluant l'entracte
en anglais avec surtitres français et anglais
billets à 50$
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