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Le Barbier de Séville, à l'Opéra de Montréal

Nous avons assisté à la générale du Barbier de Séville, opéra de Rossini qui se donnera du 8 au 15 novembre à l'Opéra de Montréal, avec une supplémentaire le 17 novembre.
Vous avez d'ailleurs peut-être vu l'originale publicité qui passe en ce moment à la télévision.

Avant la représentation avait lieu un happening à l'ArtvStudio, tout proche de la salle Wilfried-Pelletier. Des danseuses de flamenco ont d'abord évolué au rythme de la guitare acoustique, puis une chanteuse d'opéra a pris le relais pour une courte performance. 
L'histoire est tirée de la comédie "Le barbier de Séville ou la précaution inutile", écrite par Beaumarchais en 1775. Rossini l'adapte en 1816 en opéra et rencontre un succès instantané. 
L'histoire se déroule à Séville où le comte d'Almaviva a suivi Rosina, dont il vient de tomber amoureux. Le "fameux" barbier Figaro, ami du comte, lui apprend que Rosina, est en quelque sorte destinée à épouser son tuteur, Bartolo, chez qui elle vit. Mais rien n'arrête le comte qui veut conquérir la jeune femme, d'autant plus qu'elle semble partager ses sentiments. Le comte usera de plusieurs subterfuges avec l'aide de son malicieux complice Figaro pour pouvoir approcher sa douce, subterfuges qui révèlent le grand côté comique de cet opéra-bouffe. La fin est heureuse bien évidemment, l'amour triomphe toujours, rassurez-vous !
Que dire de cet opéra ?
Tout d'abord, la musique est magnifique, très enlevante, avec plusieurs airs que nous connaissons tous sans les identifier. Le rythme est très rapide, ce qui semble être un défi en soi pour les chanteurs, défi qu'ils relèvent avec brio.
Le décor est plutôt simple, vraiment classique. La vraie touche de modernité vient de quelques détails dans la mise en scène : des anachronismes criants (des parapluies en nylon, une bassine en plastique etc.) et une scène surprenante avec des hommes dans des combinaisons noires avec des ballons en plastique sur la tête. Difficile à imaginer, mais le rendu n'est pas si mal au final, et prête évidemment à sourire.
 
Parce que c'est là l'originalité du Barbier de Séville : on sourit, on rit, on rit même fort devant les farces de Figaro, devant les stratagèmes du Comte et devant le manque de discernement de Bartolo.
 
Et ce soir-là, le public, composé de plusieurs centaines d'étudiants, a été particulièrement réceptif. Les chanteurs ont reçu au moins autant d'applaudissements / sifflements / cris que lorsque Justin Bieber baisse la fenêtre de sa Porsche, vous dire ! Les chanteurs semblaient touchés par cet accueil plus que chaleureux.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'un opéra du XIXe peut largement encore séduire des (très) jeunes du XXIe siècle !
Si vous voulez assister à cet opéra, dépêchez-vous car il ne semble pas rester beaucoup de places, d'autant plus que les billets commencent à 21$. Ici la billetterie.
By Frank ;-p


* Article fait suite à une invitation médias mais tous les avis nous sont propres.

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