Passer au contenu principal

Ostie, les préjugés ont la vie dure!

Depuis ce matin, un article du Journal de Québec fait parler de lui... Le sujet? Un livre pour enfants écrit par une Française, Emilie Gasc-Milesi, paru en octobre 2007 aux éditions de La Martinière : Kathryn, Sébastien et Virginie vivent au Canada...

Le livre est proposé dans 18 bibliothèques d'écoles au Québec depuis 2008 et 2 Commissions scolaires alertées réalisent maintenant que le contenu est "inacceptable".

Encore une maudite Française qui a du passer au plus quelques mois au Canada et qui croit tout savoir... c'est pas bon pour notre image ça encore!

Ce livre regorge de préjugés sur le Québec et les Québécois. Les Québécois sont présentés comme des mangeurs de poutine qui passent leur temps à sacrer, qui ne savent que tutoyer et pour qui toutes les occasions sont bonnes pour danser des sets carrés (suite de danses carrées qui s'exécutent l'une après l'autre, avec un court arrêt entre les parties, sans que les danseurs retournent s'asseoir). Mais ce livre n'est pas avare de préjugés non plus envers les Canadiens anglophones et les autochtones. Voici un extrait de l'article :

Ainsi, Sébastien, un petit garçon de 11 ans habitant Montréal, emploie «comme tous les Québécois» les termes «câlice», «baptême» et «tabernacle» dans ses échanges de tous les jours. Il use aussi, comme «tout le monde», du tutoiement, créant ainsi «une apparente convivialité très agréable».

L'hiver, ajoute le livre, ce garçon se couvre le visage «de crème très grasse» pour «éviter que sa peau ne souffre trop du vent glacial» et «se régale de poutines dégoulinantes de sauce», alors que l'été, il participe aux réunions de famille où on danse des sets carrés après les épluchettes.

Les images des Canadiens anglais et des Autochtones ne sont guère plus factuelles. Kathryn, une jeune fille de Vancouver, porte toujours une clochette lors de sorties en forêt pour «avertir de son approche l'ours qui pourrait s'y trouver».

Quant à Virginie, une jeune Innue du Lac-Saint-Jean, elle court les pow-wow après avoir confectionné avec sa famille des «barrettes avec des perles», des «pendants d'oreilles et même des mocassins qu'ils vont vendre».

Je finirai par cet extrait du livre que j'adore : «Par facilité et par manque de moyens, beaucoup de parents donnent des produits industriels prêts à être passés au micro-ondes, comme des burgers ou des pizzas. Pourtant, au Québec, il existe une véritable cuisine, réputée dans toute l'Amérique du Nord.» C'est pas un peu partout comme ça, non?...

Commentaires

  1. haha... j'avais entendu la nouvelle à la radio, mais je croyais que le livre était distribué dans les écoles parisiennes. Trop drôle s'il est ici même!!

    RépondreEffacer
  2. La dame ne devait certainement pas connaître Picard où les files sont souvent interminables en fin de journée ;)

    RépondreEffacer
  3. Tiens, voilà quelque chose qui me manque ici : Picard!

    RépondreEffacer
  4. Haha j'adore le final! Et il date de quand ce livre au juste? En fait ça donne juste l'impression que les éditeurs et les écoles achètent n'importe quoi...
    Mais bon déjà que c'est dur d'enlever les préjugés des québécois envers les français (un oncle de mon copain m'a même un jour demandé si je me rasais. Oups!)

    RépondreEffacer
  5. Le plus coupable là-dedans c'est l'éditeur...

    RépondreEffacer
  6. Assez amusant que ça se retrouve dans les écoles québécoises!... Cela dit, comme Nolwenn, je trouve que c'est de bonne guerre ;)

    RépondreEffacer
  7. Il y a M&M qui, il paraitrait, ressemble beaucoup à Picard :)

    RépondreEffacer
  8. I have to admit that i typically get bored to learn the entire thing however i feel you can add some value. Bravo !

    RépondreEffacer

Publier un commentaire