Ce 18 juillet, le Festival Juste pour rire accueillait pour la première fois à Montréal, à l'Olympia, Elena Nagapetyan. L’humoriste franco-ouzbek qui a grandi en Russie et qui vit à Paris depuis 15 ans a livré un spectacle frontal et féministe intitulé Ça valait le coup.
Elle nous livre sa vérité avec une énergie brute, une plume affûtée, et une histoire personnelle racontée avec une liberté désarmante.
Elena nous parle de son parcours migratoire sans misérabilisme mais avec lucidité, qui l’a amenée à affronter plusieurs vies en une seule : une jeunesse mouvementée, une rencontre sur Tinder avec son ex-mari, un avocat juif, une maternité qui l'a transformée, un divorce qui lui a permis de s'affirmer comme femme forte et indépendante.
Ce sont des fragments de sa vie qu’elle assemble sur scène comme autant de morceaux d’un puzzle tragiquement hilarant. Son accent russe malgré un français parfait n’empêche ni la précision de ses punchlines, ni la chaleur de sa présence. Au contraire : il devient presque une signature, une fausse maladresse qui cache une maîtrise comique implacable.
Le spectacle aborde la maternité, la dépression post-partum, les contradictions d’une vie de femme moderne. Rien n’est sacré, tout peut devenir sujet à rire, et l'humoriste ne cherche pas à plaire, même si elle se demande quand même comment son fils va prendre ce spectacle quand il sera en âge de le regarder. Il faut dire que son propos est parfois très cru et peut choquer, surtout quand elle parle de sa sexualité libérée et du fait qu'il n'y a pas un pays qui ne l'a pas visitée.
Elena a également su interagir à plusieurs reprises avec humour avec le public et nous a fait vivre un moment ultra rythmé et sans filtre qui a conquis le public québécois. Le spectacle du 18 juillet affichait complet et Elena Nagapetyan a déjà annoncé qu'elle reviendrait le présenter le 27 février 2026 à l'Olympia. À vos agendas!
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