Il y a des spectacles qui nous touchent, d’autres qui nous remuent. Et puis il y a Dedans dehors, présenté actuellement à la Salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, qui fait les deux à la fois.
Ce qui frappe d’abord, c’est la justesse du jeu des comédiens. Camille Paré-Poirier elle-même, accompagnée d’Alexandre Bergeron, Anne Florence, Mathieu Gosselin et Benoît Mauffette, livre une performance d’une sincérité poignante. Chaque geste, chaque silence semble chargé d’une émotion brute. On ressent dans la salle une empathie collective, comme si le public tout entier respirait au rythme du récit.
La mise en scène audacieuse fait coexister sur scène l’enfant et l’adulte, entre souvenirs et sensations. La partition sonore, quant à elle, nous plonge dans un univers hospitalier à la fois oppressant et poétique. On est à la fois dedans — dans le corps, dans la douleur, dans les souvenirs — et dehors, spectateurs impuissants même si profondément touchés.
Ce spectacle est grinçant, lumineux, bouleversant. Il parle entre autres de la puberté vécue sous les néons d’un hôpital, du regard médical qui dépossède l'humain, du long chemin des patients vers la guérison et, des séquelles psychologiques de cette épopée. Et surtout, il parle de résilience.
J’ai beaucoup aimé cette pièce. Pour son audace. Pour ses émotions vives. Pour son humanité. Et pour le jeu impeccable des comédiens, qui nous rappellent que le théâtre peut être un lieu de vérité et qu'il peut certainement accompagner sur le chemin de la guérison.
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