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Visiter le Myanmar



Arrivée : De Luang Prabang au Laos, par avion (145 EUR par personne)

Visa : Pour les Français et Canadiens arrivant par avion, il faut impérativement faire une demande de visa par internet. 50 USD par personne.

Dates : du 8 janvier au 30 janvier 2020 (23 nuits)

Logement :
  • Yangon : Lotus Bed and Breakfast – rudimentaire mais petit déjeuner ++ 
  • Bagan : Royal Bagan Hotel – bon emplacement, mais accueil très frais et piscine gelée
  • Mandalay : Hotel My World
  • Kalaw : Full Moon Guesthouse – à éviter
  • Trek Kalaw – Inle : guesthouse dans un village
  • Nyaung Shwe (Lac Inle) : Nawng Kham The Little Inn – bon emplacement
  • Bago : Kanbawza Hinthar Hotel – nous recommandons vivement même si excentré
  • Hpa-An : Hpa-An Breeze Hotel – à éviter
  • Hpa-An : Queen Hotel Hpa-An – nous recommandons pour son emplacement et sa vue
  • Yangon Airport : Myanmar Life Hotel – très confortable mais envahi de moustiques
Coût moyen par jour : 69,67 EUROS

Départ : vers Phuket, en Thaïlande, par avion depuis Yangon, avec escale à Bangkok (145 EUROS par personne)

Langue : le Birman

Monnaie locale : le kyat (MMK)

Les prix sont pour 2 adultes et 1 enfant de 8 ans (= 2,75 personnes)

Le coût par jour comprend le logement, les repas au restaurant, les transports (bus, tuk-tuk, taxi, mini-van, bateau), les activités, l’épicerie et les petits souvenirs/achats pour nous 3.

Les transports

Le Myanmar étant un grand pays, les déplacements terrestres sont inévitablement longs. Reste l’avion mais les prix ne sont pas du tout raisonnables. Résultat, nous avons essentiellement voyagé en bus, plus ou moins confortables… Si l’on reste sur les grands axes touristiques, les déplacements sont assez simples, bien que longs. Si par contre on s’éloigne de ces points, c’est rapidement la croix et la bannière, enfin je veux dire mini-vans / bus pourris etc.


Particularité frappante : ici on roule à droite mais avec le volant à droite. En effet, pour rompre définitivement avec ce leg britannique (colonisation de 1826 à 1948) et éviter la propagation du communisme (rouler à gauche = voter à gauche), le gouvernement a décidé que du jour au lendemain en 1970, sur l’avis d’un astrologue, on ne roulerait plus à gauche mais à droite, mais tout en continuant l’importation et la vente de véhicules avec le volant à droite, jusqu’en 2017… Je peux vous dire que ce n’est pas rassurant de voir les chauffeurs de taxi se tordre le cou pour pouvoir avoir de la visibilité avant de doubler! Heureusement, les bus que nous avons pris avaient tous un volant à gauche, et donc permettaient de descendre côté trottoir, contrairement à ce qu’il se passait encore récemment dans le pays…

De l’aéroport de Yangon au centre-ville, nous avons pris un Grab ce qui nous a permis de sauver de l’argent par rapport aux prix des courses en taxi.

Dans Yangon, nous avons marché dans le centre-ville, sinon nous avons pris des Grab pour les monuments excentrés.

Pour nous rendre à Bagan, nous avons choisi un bus de nuit « confortable », c’est-à-dire avec siège un peu plus large qui s’incline un peu. Malgré cela, impossible de dormir pour moi, c’est comme dormir dans un avion, mais un avion qui prend des virages, qui freine, qui klaxonne… En plus les horaires des bus de nuit sont une horreur : départ en fin de soirée pour une arrivée vers 3h-4h du matin… résultat : attente dans le hall de l’hôtel jusqu’à ce qu'une chambre se libère…

Pour sillonner les stupas et temples de Bagan, nous avons loué un e-bike, en fait une sorte de scooter électrique. Hyper sympa!

De Bagan à Mont Popa et le retour dans la même journée, nous avons opté pour un transfert avec véhicule partagé. Au final, nous n’étions que 4, c’est donc dans une voiture que nous avons fait l’aller-retour.

De Bagan à Mandalay, nous avions deux options : en bateau - plus coûteux, plus long mais certainement très agréable - ou le bus de jour. Nous avons choisi le bus, qui nous a déposés assez loin à la gare centrale de Mandalay mais le transfert vers l’hôtel en « bétaillère » était inclus…

Pour visiter Mandalay, nous avons loué les services d’un chauffeur de tuk-tuk pour deux jours. C’était le plus simple, car les sites touristiques du coin sont assez éloignés les uns des autres. En plus, avec un bon guide, on apprend plein de choses notamment sur la vie quotidienne au Myanmar.

De Mandalay à Kalaw, nous avons pris un bus confortable en journée. Attention, Kalaw étant en montagne, la route est donc assez sinueuse…

De Kalaw au Lac Inle, nous avons fait un trek, je vous en parle plus bas.

Du Lac Inle (Nyaung Shwe) à Hpa-An, le trajet était bien trop long à notre goût, genre 17h. Nous avons donc fait une étape repos d’une nuit à Bago, puis repris le bus le lendemain vers Hpa-An dans de meilleures dispositions. Une excellente idée que nous avons eue là!

Pour visiter les environs de Hpa-An, nous avons loué un scooter pour 3 jours. Le meilleur moyen pour visiter cette région.

Enfin pour rejoindre l’aéroport de Yangon depuis Hpa-An, nous avons pris un bus de jour. La station centrale de bus de Yangon se situant à 5km de l’aéroport, nous avons seulement pris un Grab jusqu’à notre hôtel puis un transfert hôtel-aéroport offert par l’hôtel.


Voici ce qu’on a pu faire en 23 jours au Myanmar


Yangon

Yangon a un charme désuet, décrépi, un peu comme La Havane. Il y a quelques bâtiments historiques datant de l’époque coloniale britannique à observer et plusieurs temples bouddhistes comme la Sule Pagoda et surtout Shwedagon. Sinon, il y a une petite ruelle de street art dédiée au cinéma plutôt sympa à parcourir (près de la gare). On peut aussi traverser le fleuve pour se rendre à Dala pour voir un autre visage du pays, plus rural mais plus pauvre aussi. Toutefois, si nous devions refaire la visite, nous aurions pris un guide pour mieux nous diriger et découvrir davantage.

Bagan

Bagan est un site archéologique merveilleux, de la trempe d’Angkor ou de Petra. Sur une surface de 100 km2, plus de 2 800 monuments (de petits stupas en briques rouges à quelques gros temples bouddhistes) sont disséminés dans un paysage entre forêt et savane. L’effet est tout simplement grandiose, surtout au lever du soleil, au coucher du soleil ou encore en prenant de l’altitude. À défaut d’opter pour la montgolfière ($$$) et étant donné qu’il est désormais interdit de gravir les temples, nous sommes montés en haut de la tour d’observation (5 USD) pour admirer un coucher de soleil mémorable. 


Mont Popa

Le Mont Popa se trouve à moins d’une heure de Bagan. C’est un temple érigé en haut d’une formation rocheuse, à 1500 m d’altitude. Si le temple n’a rien d’exceptionnel en lui-même, c’est clairement son emplacement géographique qui étonne, au moins autant que la ferveur des Birmans qui en font l’ascension, avec quantité de singes comme spectateurs. 


Mandalay

Mandalay n’est pas une jolie ville, mais alors pas du tout. Mais elle recèle quelques joyaux en ville – les frappeurs de feuille d'or, le temple au Bouddha doré (Mahamuni Buddha Temple) notamment ou encore le Palais Royal – et aux alentours : Mandalay Hill, U-Bein Bridge, la collecte des dons des moines à Amarapura, les cités impériales d’Ava et Sagaing. 

 
 

Kalaw

Kalaw, station d’altitude, est une petite ville située dans un vallon. On y vient surtout pour débuter le trek qui mène au Lac Inle. Nous y sommes restés deux nuits, ce qui nous a permis de profiter de la ville, de son marché des 5 jours (les producteurs locaux se déplacent de villes en villes dans toute la région sur un cycle de 5 jours), du marché permanent et d’un point de vue sur les environs. 


Trek Kalaw-Inle

Comme nous voyageons en famille, avec un enfant de 8 ans, nous avons tout de suite opté pour un trek privé de 2 jours versus le traditionnel de 3 jours. Et encore une fois, nous sommes contents de notre choix, car deux journées continues de marche pour 35 kms au total, même s’il n’y a pas de grande ascension, ça fatigue pas mal. Accompagnés d’un excellent guide de la compagnie Uncle Sam, nous avons traversé les campagnes agricoles et plusieurs villages, croisé de nombreux locaux occupés dans leurs champs, dormi dans une maison traditionnelle pas du tout isolée (détail important en montagne - 1300 m d’altitude) et bien sûr profité des magnifiques paysages vallonnés qui vont se perdre dans le Lac Inle. Un excellent souvenir! 

 

Lac Inle

Le Lac Inle est un incontournable du Myanmar, car il est très particulier. Entouré de montagnes plutôt hautes, cet immense lac a plusieurs particularités : les pêcheurs traditionnels ont une technique unique (ils rament debout à l’aide d’une jambe), il existe plusieurs villages flottants sur le lac mais aussi des jardins flottants. Le lac, on le parcourt en louant les services d’un capitaine de barque traditionnelle à moteur pour la journée. Au bord du lac, nous avons aussi visité le vignoble Red Mountain et goûté à leurs vins tout à fait honorables. Un vrai luxe le vin au Myanmar! 

Hpa-An

Hpa-An est une région magnifique, parsemée de pics karstiques comme la Baie d’Ha Long (Vietnam) ou encore Vang Vieng (Laos). Bien sûr, il faut faire l’ascension d’au moins un pic pour pouvoir apprécier le paysage. Nous avons grimpé le Taung Wine et l’effort valait la récompense! Nous avons aussi visité une très grande grotte (Sadan Cave), vu une pagode perchée sur un rocher à la base très étroite (Kyauk Kalat Pagoda) parcouru la campagne en scooter, observé un envol de chauves-souris et nous sommes même baignés dans une piscine naturelle (près de Kaw Ka Thaung Cave). La ville n’a aucun charme, mais sa campagne vaut quant à elle le détour.

 
 

 

Nos 3 coups de cœur

Bagan 

Ce site archéologique nous a totalement conquis pour plusieurs raisons : les monuments, bien que nombreux, sont assez différents les uns des autres en terme de style; la superficie du site fait que les monuments ne sont pas tous concentrés les uns à côté des autres; pour se déplacer entre les monuments, la meilleure manière est de louer un e-bike, et c’est vraiment le fun et le prix plus que raisonnable (4-5 EUR par jour); au lever et au coucher du soleil, la lumière est absolument magnifique, donnant une couleur encore plus orangée aux monuments et à la terre sablonneuse; bien que touristique, le site est hyper calme, même dans les temples les plus connus, les plus emblématiques. 

Fait étonnant, nous n’avons pas payé les frais d’entrée de 16 EUR par personne, et ce sans même vouloir resquiller ou quoi. Je vous explique : les frais d’entrée sur le site (qui est immense) se paient à des guérites sur les routes principales menant au site. Quand nous sommes arrivés de nuit par bus (vers 4h du matin), nous avons pris un taxi pour nous conduire à l’hôtel. Et le chauffeur ne s’est tout simplement pas arrêté à la guérite. Était-elle ouverte en pleine nuit? Aucune idée. N’ayant pas de ticket valide, nous nous sommes rendus sur un des trois sites principaux pour s’acquitter de nos droits, mais aucune possibilité d’acheter des tickets en dehors des guérites. Nous avons ainsi visité 1, puis 2 puis 3 puis 4 temples, sans jamais aucun contrôle… Le troisième jour, nous sommes même sortis du site pour aller visiter le Mont Popa (à 1h de route), et là encore, aucun contrôle de ticket quand nous sommes re-rentrés sur le site. Certes on ne se plaindra pas d’avoir économisé près de 50 EUR, mais je pense qu’ils devraient revoir leur système de vente de billets qui est totalement déficient. 

Quoi qu’il en soit, nous avons passé 3 formidables journées sur le site. C’est un des plus beaux moments de notre voyage. 


Lac Inle 

Le Lac Inle a un charme fou. Se balader une journée sur l’eau, avec un beau soleil, à observer pêcheurs, oiseaux, agriculteurs, c’est tout simplement génial. Dans les villages, on s’arrête dans des boutiques d’artisanat (cigare, barque, tissage, bijou par exemple) qui essaient de tirer un maximum de profit de l’afflux de touristes, mais c’est tout de même l’occasion de voir ce qui se fait dans le pays, et surtout constater l’attachement aux techniques ancestrales. Ce qui est fascinant, c’est de voir comment la vie des habitants s’est organisée sur l’eau, aussi bien pour ce qui est de l’habitation sur pilotis que pour les jardins flottants. Le moment le plus mémorable? Avoir croisé en barque un troupeau de buffles d’eau nager pour traverser un bras de rivière… 


Trek Kalaw-Inle 

Pour tout vous dire, ce trek n’a pas été de tout repos. 35km de marche en deux jours, c’est beaucoup certes, mais avec un guide privé, on y est allé à notre rythme. Mais ce qui a été le plus dur, c’était de s’occuper de Liam, qui était malade le deuxième jour, certainement à cause des légumes crus croqués le premier soir du trek… 17 km de marche avec un enfant nauséeux, et qui a besoin d’aller aux toilettes toutes les 30mn, cela a été une véritable épreuve que nous avons remportée en famille. Quelle fierté Liam a-t-il maintenant de dire qu’il a fait un trek de 35km au Myanmar, dont une journée de « tourista »! 

Mis à part cette aventure, nous avons vu des choses magnifiques, mais magnifiques par leur simplicité. Des cueilleuses de piments rouges au travail, des paysans labourant leurs terres avec l’aide de leurs buffles, des vaches pâturer, ramasser des avocats dans un champ d’avocatiers, saluer des vieilles dames triant les piments séchés, observer des paysans construire une maison traditionnelle… Bref, nous avons vu la vie de tous les jours de ces communautés paysannes, et vécu un petit bout de cette vie en dormant chez l’habitant. Malheureusement, la simplicité ici rime avec la pauvreté, et cela peut être assez dur à voir. 


Ce que nous aurions pu faire avec quelques jours de plus sur place et/ou un plus gros budget

23 jours au Myanmar ne nous auront pas permis de visiter tout le pays, du fait de sa grandeur et de la lenteur des transports en commun. 

Avec 4 ou 5 jours de plus, nous nous serions certainement accordés une petite pause sur une station balnéaire de la mer d’Andaman, certainment Ngapali ou Ngwesaung. 

Avec le recul, peut-être aurions-nous dû quitter le Myanmar par la terre, à l’extrême sud, qui est finalement pas si loin de Phuket en Thaïlande, notre destination suivante. La côte sud vaut assurément la peine selon les conseils obtenus, mais là encore, nous nous serions rajoutés des heures et des heures de bus locaux… 

Avec un plus gros budget, nous aurions certainement succombé aux charmes d’un vol en montgolfière au-dessus de Bagan ou encore au-dessus du Lac Inle. C’est clairement hors-de-prix mais l’expérience doit être inoubliable. 


Ce qui nous a surpris

L’anglais 

Certainement du fait de la colonisation britannique, on retrouve finalement pas mal de personnes qui parlent anglais oui, mais aussi des personnes qui ont un excellent anglais. Ça change totalement du Laos! Généralement, avec tous les professionnels du tourisme que nous avons croisés, la communication a été parfaite en anglais. Et c’est tellement agréable! Même les chauffeurs de tuk-tuk parlent un anglais utile.

Pays sale 

Le Myanmar ne fait pas mieux que ses voisins en termes de gestion des déchets, malheureusement. On retrouve des déchets un peu partout, et encore une fois, ce sont surtout les plastiques à usage unique. Ça fend le cœur de voir à quel point les gens n’ont aucune conscience du problème qu’ils créent… 

Pays devenu assez touristique 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Myanmar est un pays touristique, en tous cas depuis son ouverture dans les années 1990. En allant au Myanmar, ne pensez pas que vous n’allez rencontrer aucun touriste, loin de là! Et encore plus dans le circuit touristique traditionnel Bagan/Mandalay/Inle. Mais bien que touristique, on n’a pas de horde non plus… quoi qu’il faut avouer que quand nous étions en Birmanie, les Chinois n’avaient déjà plus le droit de voyager du fait du Covid-19. 

De la bienveillance 

Le Myanmar est vraiment un gros coup de cœur d’un point de vue humain. En effet, les Birmans que nous avons croisés se sont révélés être extrêmement gentils, bienveillants, que l’on arrive à se comprendre ou pas. Nous avons vu des habitants extrêmement souriants quand nous les croisions, malgré la pauvreté. Il faut dire que la blondeur de Liam les a vraiment fascinés! 

Des traditions encore bien ancrées 

Le Myanmar nous a surpris par son attachement à ses traditions, et c’est ce qui en fait un pays vraiment authentique. Par exemple, 
  • la plupart des femmes portent du tanaka sur leurs joues ou leur visage entier : c’est une poudre naturelle blanchâtre qui nourrit la peau et qui la protège du soleil et des moustiques, anti-rides, antiseptique; 
  • beaucoup d’hommes portent encore le longyi : morceau de tissu généralement à carreaux noué à la taille, façon jupe longue; 
  • quelques hommes mastiquent encore « la chique de bétel » qui leur donne ainsi un sourire rouge (de même que leurs crachats) ; cette chique vient d’une noix de palmier à bétel travaillée et insérée dans une feuille de bétel. 
Tanaka
longyi pour femmes

Des femmes indépendantes 

Les femmes birmanes semblent très indépendantes et vraiment courageuses. On les voit partout s’activer au travail, à la maison, mais aussi motiver leurs maris pour qu’ils travaillent (fait vécu : nous avons négocié une course de tuk tuk avec une femme, qui nous a envoyé ensuite son mari pour la course, mari qui lui était en train de dormir pendant ce temps-là). 

La religion 

Voilà un paradoxe qui nous est difficile de comprendre : alors que la pauvreté est omniprésente dans tout le pays, on lit que les Birmans consacrent entre 10% et 30% de leurs modestes revenus à des dons à la religion bouddhiste. Cette manne financière énorme permet l’entretien et la construction de pagodes, mais financent aussi le train de vie des moines très respectés dans le pays. Et quand les gens n’ont pas d’argent, ils deviennent bénévoles en donnant de leur temps. 

En discutant avec un guide très ouvert sur le sujet, nous avons compris que la religion garde captive ses fidèles, les privant ainsi d’une émancipation financière pourtant indispensable. L’emprise de la religion mais aussi la superstition est dingue dans ce pays; plusieurs exemples : les pagodes et monastères se comptent par milliers et ils sont ultra fréquentés; l’astrologue décide des dates possibles de mariages, les couleurs possibles des habits de mariage, des prénoms possibles des enfants; l’astrologue guide aussi les politiques qui prennent ainsi des décisions surprenantes (exemple sur le sens de la circulation dans le paragraphe transport); tous les enfants doivent au moins passer une semaine en tant que moine/nonne lorsqu’ils sont encore jeunes; beaucoup de parents pauvres envoient leurs enfants au monastère de manière définitive afin que leurs enfants obtiennent éducation et hébergement/nourriture gratuits. On compterait plus de 300 000 moines au Myanmar! On a pu constater à plusieurs reprises que les préceptes n'étaient pas respectés par tous...

La conclusion de notre échange avec le guide? Tant que la religion bouddhiste aura une telle influence sur le peuple, le pays ne sera jamais dans la possibilité de s’émanciper.


Manger au Myanmar 

Que ce soit en ville ou à la campagne, dans des restos ou de la bouffe de rue, nous avons de manière générale plutôt mal mangé au Myanmar. Les plats que nous avons goûtés étaient généralement sans saveur, sans épices, parfois même immangeables. Évidemment, nous avons eu de bonnes surprises, mais cela venait essentiellement des plats à base de fruits ou de légumes mûrs, comme par exemple une bonne salade d’avocats ou de tomates. 

Par contre, qui dit légumes frais ou de plats de viande/poisson, dit attention à la salubrité! Comme tout bon touriste, nous avons été malades ou dérangés, plus ou moins durant les 3 bonnes semaines du voyage. L’eau est évidemment non potable, mais on ne peut garantir son utilisation pour certains plats. 


Toutefois, certains restaurants, dans les lieux les plus touristiques, assurent utiliser de l’eau filtrée pour leur cuisine, ce qui permet de moins s’inquiéter et manger une bonne salade de légumes. Sinon, il faut se contenter des plats bien cuits, des soupes etc. 

Dans les zones touristiques, on retrouve des restaurants qui offrent de la cuisine internationale, plus ou moins réussie. C’est à Bagan que nous avons trouvé le plus de choix. 

D’influence indienne, chinoise et thaïlandaise, la cuisine comporte tout de même quelques bonnes spécialités, du moins lorsqu’elles sont bien exécutées. Globalement, peu d’épices 

Parmi les spécialités, on peut découvrir des currys (mais pas de bœuf, car le bœuf est considéré comme un compagnon de travail), une salade de feuilles de thé, des nouilles Shan, des nouilles sautées et du riz sous toutes ses formes. 

Bref, on ne visite pas le Myanmar pour sa gastronomie! 



Budget

Pour le Myanmar, Acontresens qui se base sur les coûts renseignés par de nombreux autres voyageurs, indiquait un coût moyen (hors avion) de 66 EUROS par jour pour 2 adultes et 1 enfant (=2,75 personnes), et nous sommes arrivés à un coût moyen de 69,67 EUROS. 

Le budget se ventile ainsi : 
  • Hébergement 21,28 EUR/jour 
  • Épicerie 3,21 EUR/jour 
  • Restaurant 15,15 EUR/jour 
  • Activités et autres 9,84 EUR/jour 
  • Transport 13,09 EUR/jour 
  • Divers 7,10 EUR/jour (incluant 150 USD de visa) 
  • Total 69,67 EUR/jour 

Nous sommes donc à peine au-dessus du budget d’Acontresens. Cela s’explique certainement par la qualité des hébergements que nous avons sélectionnés.


*** 

Au final, le Myanmar aura été une très belle découverte, certainement le pays le plus authentique que nous ayons visité. Ce que nous retiendrons, ce sont les sourires des Birmans, les magnifiques pagodes de Bagan et d'ailleurs, mais aussi les paysages fabuleux.


Pour voir notre album photos du Myanmar, c'est ici

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